Ce qu’on sait de la fast-fashion, c’est qu’elle règne en maître sur le monde de l’industrie textile et quelle est responsable de 10 % de gaz à effet de serre mondiaux. Mais on a décidé de se pencher sur un point flou : pourquoi et comment on en est arrivé là ?
La fast-fashion, grande invention des années 90
Ce phénomène de « mode éphémère » a fait son apparition au début des années 1990, dans ces villes connues pour être les reines de la mode, comme New York ou Londres.
Avant tout ça, la mode se limitait à des couturiers.ères, confectionnant leurs vêtements sur mesure et à la main. Les vêtements étaient quelque chose de précieux, qui duraient dans le temps. Vos grands-mères/grands-pères vous ont probablement raconté que les vêtements se passaient de frères à frères et de sœurs à sœurs…
L’idée d’industrialiser la mode est venue lorsque les réseaux de tailleurs ont évolué et sont devenus des petites entreprises manufacturières.
Mais, le phénomène qui a causé la naissance des usines et la production à grande échelle est sans nul doute la première et la deuxième guerre mondiale.
Le monde d’après-guerre, un bouleversement socio-culturel au détriment du savoir-faire
Le besoin urgent de créer des usines et les bouleversements socio-culturels qui en ont découlé ont modifié la façon de voir et de penser la mode : finis les vêtements rares et tailler sur mesure. Dorénavant, la mode est plus simple et plus unilatérale. Ce qui permet, évidemment, de produire à bas coûts, et beaucoup.
La naissance des designers.euses comme parole incontestable du bon goût ont accentué ce phénomène. Vous connaissez certainement Ralph Lauren, Calvin Klein ou encore Karl Lagarfeld. Toutes ces personnalités ambitieuses et charismatiques, ont participé d’une façon ou d’une autre à la naissance de la fast-fashion.
Ce phénomène a été largement accentué par la curiosité de la presse et des fabricants voulant à tout prix capitaliser sur la personnalité des designers afin de s’enrichir.
Les années 2000, l’arrivée du phénomène à l’échelle mondiale
Au XXIe siècle, la fast-fashion est devenue un phénomène mondial. Les maisons de luxe prennent des parts dans les entreprises de production américaine, et cherchent constamment à délocaliser leurs processus de fabrication vers des horizons toujours moins chère, là ou les employés.ées endurent des conditions de travail proche de l’esclavagisme.
Dans un même temps, des marques comme H&M et ZARA voient le jour, devenant rapidement les leaders de la mode jetable.
Aujourd’hui avec l’arrivée des réseaux sociaux, nous sommes devenues nous-mêmes des acteurs de ce phénomène, participant à son accélération. Notamment avec un partage, un like, un follow qui encourage cette méthode de production, faisant naître de plus en plus de marque allant dans ce sens comme Shein ou encore Primark.
Mais n’oublions pas que grâce aux réseaux sociaux, nous avons la possibilité d’inverser la tendance en dénonçant et en partageant de nouvelles alternatives.