Valorisation humaine, revalorisation textile

La collection

Nos vêtements sont réalisés entièrement à partir de matériaux recyclés, et en collaboration avec des salarié.e.s en insertion. La collection se compose de pièces basiques, déclinées en autant de variantes que la matière première le permet : chaque pièce correspond à un modèle et suit un cahier des charges précis, mais le résultat est unique

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La production

Nous travaillons à partir de vêtements de seconde main que nous recevons et trions, et dont la matière textile est en bon état, mais qui présente des défauts (tâches, trous,...).

Nous détournons ces vêtements pour leur donner un nouveau look. Nous utilisons aussi des coupons de tissus et du linge de maison, pour créer une nouvelle surface textile dans laquelle nous découpons ensuite.

Notre atelier est situé dans les locaux d'Emmaüs Mundo, à Bischheim, près de Strasbourg.

La participation

La production organisée par modèles (chaque modèle = un type de matière + une série de manipulations textile + assemblage couture) permet à la personne fabricante de prendre ses propres décisions esthétiques et/ou pratiques (ou d’en discuter), parmi un certain nombre de variantes. La difficulté de traiter un matériau qui change sans cesse d’aspect (au gré du gisement de dons textiles faits à l’association), se trouve ainsi intégrée dans le processus, et utilisée comme moyen d’expression créative.

Historique du projet

Comment faire un usage systématique et revalorisant de nos déchets textiles ?

En considérant cette problématique environnementale comme l’opportunité de créer du lien, de se réunir autour d’une tâche commune, comment intégrer cette dimension sociale au sein même du processus de production ?

C’est de ces questions qu’est né le projet Patchworkers, visant à faire intervenir un ou plusieurs designers.euses dans des chantiers d’insertion dont l’activité est la collecte et le tri de déchets textiles, afin de travailler en collaboration à la revalorisation de ces ressources, et ainsi transformer des déchets en nouveaux vêtements commercialisables.

Patchworkers était originellement le projet de fin d’étude de la designeuse Zoé Nehlig, qui travaillait alors en collaboration avec Huset Venture, une entreprise d’insertion basée à Kolding, Danemark, où Zoé était alors étudiante.

Depuis une dizaine d’années, de nombreuses recherches en design étudient et évaluent la portée politique et sociale du design dit “participatif”, au sein de projets visant à diminuer les souffrances liées à la pauvreté et l’injustice sociale. Dans certaines de ces mêmes recherches, il est souvent considéré que les pratiques artisanales relèvent d’un genre particulier d’action démocratique : faire entendre sa voix sous la forme d’un objet, tout en proposant une alternative au monopole exercé par l’industrie sur la production de nos objets quotidiens. Ce projet propose de considérer le travail de revalorisation textile comme une nouvelle forme d’artisanat, une pratique composée à la fois de savoir-faire variés et souvent traditionnels, et d’un travail visant à organiser ces gestes en systèmes pouvant être répétés, perfectionnés, transmis.